La quête de Naguib Mahfouz

Encore un livre dont le héros est la pauvre victime des femmes qui l’entourent.

La quête de Naguib Mahfouz

Résumé rapide

Sans le sous, Sabir part au Caire à la recherche de son père. Il rencontre Karima et Ilham. Sabir entame une relation enflammée avec la première et chaste avec la seconde. Sa passion pour Karima le poussera au meurtre. Il ne retrouvera pas son père. 

Karima et Ilham

Karima la putain

Après le décès de sa mère, maquerelle tout juste sortie de prison, Sabir se retrouve sans le sous et part à la recherche de son père. Il se retrouve dans un hôtel du Caire. Karima, la jeune épouse du vieux propriétaire lui rappelle une fille qu’il avait violée dans sa ville d’origine. Il est sûr que c’est elle et qu’elle l’avait aimé ça. Nous ne saurons jamais si c’était bien elle. Sabir et Karima deviennent des amants passionnés. Ensemble, ils décident d’assassiner le vieux pour mettre la main sur l’héritage.

Ilham la vierge

En parallèle, Sabir rencontre la chaste et romantique Ilham au service de petites annonces d’un journal. Il en tombe tout de suite amoureux. Elle le connait à peine, ils ne se sont jamais embrassés et ont encore moins couché ensemble. Mais elle continue d’aimer Sabir malgré ses aveux de meurtre et son rejet lorsqu’il lui sort le typique « c’est pas moi, c’est toi ». Elle l’aime tellement qu’elle dépense toutes ses économies pour lui payer un avocat. Il finira de toute manière en prison.

La vierge ou la putain : il faut choisir

Nous avons donc ici la typique dichotomie vierge/putain. Ilham est tellement douce, aimante, compréhensive et sérieuse qu’elle en devient stupide et nous donne envie de lui mettre des claques. Karima a une personnalité active beaucoup plus intéressante tant par sa sexualité que par le projet de meurtre dont elle est l’instigatrice. Elle représente de manière plus qu’évidente la tentation et le mal. Sabir y succombera à pieds joints.
 
Jusqu’après le meurtre, Sabir n’arrivera pas à se décider entre les deux femmes. Il sera tiraillé entre le bien et le mal représentés par ces deux femmes. Aucune de ses décisions ne lui sont propres. Sauf peut-être lorsqu’il quitte Ilham. Il est baladé par le destin et les femmes. D’abord sa mère puis Karima. Le pauvre. Rien n’est de sa faute. Plus nous avançons dans l’histoire, plus Sabir devient antipathique et insupportable.
 
Dans ce livre, l’auteur a-t-il voulu dénoncer l’hypocrisie du personnage dont rien n’est la faute ? A-t-il voulu dénoncer le machisme de la société égyptienne ? On dit que La quête est un des textes à clés de Naguib Mahfouz. Mais je n’ai pas trouvé le code pour décrypter le message.

La quête est disponible au format poche chez Folio et chez Denoël en broché. 

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